Petit éloge de la vie de tous les jours

de Franz Bartelt (Edition Folio : Gallimard)
Adaptation et mise en scène Didier Lelong

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  • GENÈSE
    En 2003, pour le premier ÉTÉ EN AUTOMNE à Ay, Franz Bartelt m’avait envoyé des courtes pièces dont une fut lu : des imbéciles.
    Cette série de textes courts, par un hasard qui passa (si je ne me trompe sur ce que me raconta par la suite Franz) par la Haute Savoie, devint un spectacle de La Strada les biscuits roses.
    J’avais travaillé ces textes avec des élèves de la cité scolaire de Sézanne (51) en vue de les mettre en scène. Le moment venu, nous arrivions avec toute l’équipe trop tard.
    Depuis l’eau (à vitesse constante) est passée sous les ponts.
    L’eau va-elle plus vite que l’homme ou l’homme court il plus vite que la vitesse de l’eau ?
    Aujourd’hui, après plusieurs envies dépassées par d’autres désirs, l’écriture de Franz Bartelt recroise le chemin de mes scènes et celui de mon imaginaire.
    Nous avions lu, en prélude des rendez-vous au “bar des auteurs“ lors de l’ÉTÉ EN AUTOMNE 6ème édition dans les Ardennes (à Nouzonville), justement baptisé en hommage à Franz Bartelt comme une référence au bar des habitudes, chaque jours, une nouvelle du petit éloge…
    Aujourd’hui, le moment est venu de faire enfin un bout de chemin ensemble.

    “Cher Didier, pas de problème, tout ce que tu fais me convient, et tout ce que tu feras me conviendras. (…). A bientôt. Amicalement. f.“

    Raison de plus !
    Didier Lelong


  • INTENTION DE MISE EN SCÈNE
    L’œuvre PETIT ÉLOGE DE LA VIE DE TOUS LES JOURS (édition Gallimard / Folio), est une suite de textes courts. Parfois des monologues intérieurs, parfois la relation de dialogues chipés ou inventés par Franz Bartelt.
    “ Sans en avoir toujours conscience, nous sommes nous-même le divertissement des autres, comme ils sont le nôtre. Regarder passer la rue reste un de mes loisirs favoris. Je m’y reconnais. J’y note mes propres ridicules, mes insuffisances, mes prétentions stupides, mes défauts d’apparence, mon inélégance, ma balourdise. Ces gens, dont je souris, témoignent seulement de ce que je suis. “
    Tel est la présentation de ces textes courts par leur auteur.
    Nous pourrions résumer l‘ensemble des différents textes par cette phrase :
    — l’écrivain guette là —
    Le spectateur est mis en position d’épier l’écrivain qui guette.
    Des accessoires y jouent leurs propres rôles, juste nécessaires. Le plateau est une fenêtre qui donne accès à l’auteur dans son secret d’écriture, son quotidien d’écrivain.
    Cela se déroule sur la journée fictive que nous donne une réorganisation des différents textes de l’ouvrage édité.
    Cet ordonnancement des textes prend l’allure d’une ballade, d’une promenade du matin pluvieux au soir très humide, le temps de quelques éclaircies.
    Le spectacle final est conçu pour le plateau normal d’un théâtre en ordre de marche.
    Néanmoins, nous anticipons une forme plus modeste et plus intime.
    Le but est de pouvoir emmener le spectacle au-delà des murs du théâtre vers ceux qui en sont éloignés. Le spectacle peut ainsi être présenté “clé en main“.
    Le son est conçu tantôt comme porteur de réel (l’orage, la pluie, voix “off“, …), tantôt comme machinerie du rêves seconds, sur la base de matériaux existants ou rapportés, fabriqués ou simplement choix judicieux d’œuvres existantes dont la mission sera de porter le texte et de raconter, avec sa proche expression sonore l’histoire dans son déroulé. Brahms !!!!
    Deux comédiens portent le texte.
    L’un “JE“ est le narrateur auteur rapporteur.
    L’autre est le boucher, le vacancier, la rencontre d’un personnage rencontré lors d’une ballade campagnarde, pour mieux donner la réplique.
    Certains textes ont une forme plus théâtrale. Tous les textes ne sont pas dans leur entièreté.
    La lumière sera ambiance, sera nature, sera l’intérieur ou/et l’extérieur.
    «Je suis d'un pays construit par le silence. Et qui assemble, vallée contre vallée, d'autres pays vieux et lointains. Ma jeunesse s'est brûlée dans la plaine. Je n'ai que des souvenirs de plein été. Je m'en irais bien, certains jours, vers ce temps sans noblesse, qui va. Je m'en irais bien, certains jours, au-devant des fatigues de la liberté, vers ces matins de brumes harnachées de soleils, vers ces rivages verts que le vent pousse dans la mer, vers ces villes de brique rousse et de froid, posées sur des paysages plus lumineux que le ciel. Certains jours, je m'en irais bien pour m'en aller. »
    les marcheurs / Franz Bartelt


  • Les textes privilégiés
    “UN JOUR À L’EAU“, “VOIR LE JOUR“, “LE JOUR SORT DE L’ORDINAIRE“, “LE BONJOUR DU BOUCHER !“, “UN PRENOM POUR TOUS LES JOURS DE LA VIE“, “L’HOMME EST BEAU TOUS LES JOURS“, “UN JOUR, DES VACHES, DES HOMMES“, “CERTAINS JOURS, L’HOMME CROIT QU’IL VA VITE“, “LE BOUT DU JOUR“, “PREMIER JOUR APRÈS LES VACANCES“, “LE JOUR DE L’ATTENTE“, “LA NUIT FAIT PARTIE DU JOUR“.
    Certains textes mériteraient une adaptation scénique particulière, voire peuvent être l’objet d’un travail d’adaptation à la scène qui en ferait des spectacles à part entière.


  • DISTRIBUTION
    • Alberto LOMBARDO JE, NARRATEUR

    • Patrice VION LE BOUCHER, VACANCIER, L’HOMME DE LA FRANCHEVILLE

    • Avec les voix de Françoise JIMENEZ, Florence MARTINOT, Bruno LEBON, Didier Lelong

    • Illustration sonore Patrice Vion et Didier Lelong

    • Lumières Didier Lelong et Dominique Viney

    • Construction / graphisme Bruno Lebon

    • Administration Sabrina Trailin

    • Chargée de diffusion Sybille Jocelyn

    Durée : 1 h 05



  • L’AUTEUR
    FRANZ BARTELT

    Franz Bartelt lors de l’ÉTÉ EN AUTOMNE 2012 à Nouzonville
    En 1980, il s’installe à Nouzonville et se consacre à l’écriture. Pendant cinq ans de labeur au rythme des trois-huit, il aligne deux volumes par an sans se soucier de se faire publier.
    À partir de 1985 il fait de l’écriture son unique moyen de subsistance. Poète, nouvelliste, dramaturge et feuilletoniste, il donne également huit pièces de théâtre à France Culture et des chroniques estivales à L’Ardennais. À partir de 1995, il connaît la consécration avec la publication de ses romans, tous applaudis par la critique et certains sélectionnés pour les prix littéraires, (Les Fiancés du paradis, La Chasse au grand singe, Le Costume, Les Bottes rouges, Le Grand Bercail…) Prix Goncourt de la nouvelle 2007,
    Grand prix de l’humour noir 2000,
    Grand Prix de la littérature policière 2017. (Invité spécial du festival Interpolar Reims 2017).


  • INTERPRÉTATION
    • ALBERTO LOMBARDO
       

      Alberto Lombardo en répétition de Petit éloge…

      Parallèlement à son parcours d'auteur de théâtre, Alberto Lombardo a le plaisir de jouer dans différentes compagnies. Il a vécu ses dernières aventures cette année aux côtés de Françoise Jimenez à Reims, Compagnie Attention aux chiens, dans Le Concours National de sculpture artistique sur fruits et légumes expliqué aux gens, avec la compagnie Le jour de la lune, en interprétant le personnage de Flûte/Thisbée dans Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare, ou à La Gallerie d'Italia à Milan dans un monologue de Fausta Squatriti Bevenuti! Istruzioni per l’uso. Il a suivi sa formation au conservatoire d'art dramatique de Lyon et aux Ateliers Antoine Vitez à Théâtre de Chaillot à Paris.
      avec le facteur théâtre depuis 2012.
      Sa dernière pièce Compagnie sans commandeur vient de paraître chez Art et comédie.

    • PATRICE VION


      Avec Alberto Lombardo en répétition de Petit éloge…
      Formé Théâtre Populaire de Champagne.
      Études à l’Institut d'Etudes Théâtrales (Paris 3). Option jeu dramatique et pédagogie.
      Elève et assistant de Takashi KAWAHARA.
      Olivier PY...
      Co fondateur du théâtre de Conflans (51)
      A travaillé notamment avec:
      Théâtre de Conflans.1986-1999, Théâtre Populaire de Champagne /Pierre Fabrice 1987-1990, Compagnie Marc Favier 1991/2007, Le Facteur Théâtre / Didier Lelong depuis 1997, Compagnie Tavekaetlà 2002, Compagnie des 13 Lunes / Chistophe Lemaitre 2003-2004, Compagnie Roquetta 2008/2010, Tivolio Théâtre / Serge Catanese.2010, Compagnie Colette Roumanoff depuis 2004 (8 saisons), Théâtre du Risorius/Thierry Dupré Depuis 2006, Attention au Chien / Françoise Jimenez depuis 2011.


  • ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE
    • DIDIER LELONG

      Auteur et metteur en scène, il développe une politique territoriale de création et de promotion des œuvres des auteurs dramatiques vivants au travers de productions et d’actions d’envergures. Le chant est sa formation première, mais le théâtre l’amène à faire l’acteur chez Hossein, Adrien, Miquel, à rencontrer des auteurs tels Beckett, Calaferte, Kaliski, …, à mettre en scène une soixantaine de pièces (Shakespeare, Tchékhov… mais surtout de Pontcharra, Mrozek, Grumberg, Schaeffer, Granouillet, … et ses propres œuvres — une quinzaine de pièces, présentées notamment en C.D.N, au Théâtre du Rond-Point… — , à créer L’ÉTÉ (Écrivains de Théâtre en Errance) EN AUTOMNE. Bourse Beaumarchais pour LES COCHONS AUSSI ÉTOUFFENT EN ALTITUDE qui sera créée dans la rue et en salle. Bourse CNL en 1997. Édité notamment chez ETGSO — 21, 22 — dernière pièce : MA PREND SES VACANCES (créée en mars 2017). Cette pièce précède “Les Cochons…“ comme premier volet d’une trilogie. Du 3ème volet LES COCHONS AUSSI ÉTOUFFENT EN ALTITUDE 7 ANS APRÈS (en écriture) la première scène est éditée chez Ed. l’Amandier et fut lue au Th. du Rond-Point.