
Heureux de vous accueillir dans l'envers du décor, même si, il faut bien le dire, ce n'est pas pour une représentation théâtrale (où normalement tout doit se passer à l'endroit). Là, c'est d'un spectacle peu commun dont il s'agit.
Et plus qu'une simple visite des coulisses, on peut imaginer qu'il est question "d'introspection".
Chut!!!!
Nous sommes une heure avant sa prestation, son discours devant les électeurs.
Et l'homme politique candidat, pris d'un assoupissement bienfaisant bien que parfois cauchemardesque, se confronte à sa morale. Il s'interroge sur ce qu'il peut dire, ne pas dire.
Il dit ses mensonges, ses manipulations, en toute sincérité, partagé entre ce qu'il sait et son envie de gagner l'élection future. Il trie son langage, prend à parti ses aînés.
Derrière le rideau de la scène où il apparaîtra tout à l'heure, le public, chauffé par les amis du clan politique gronde.
Pressé par le trac, son monologue tangue vers le farfelu, l'inquiétant, parfois l'ubuesque dans la tentation du radicalisme absurde,... et la mauvaise foi.
Reste la question de l'apparente et nécessaire sincérité d'un discours à l'essentielle substance à laquelle on ne croit pas.
A moins que cela soit vrai.
Dans ce cas, la fiction confine à l'humour.
Sauf que : tout cela est inspiré par d'authentiques discours de bien réels et parfois actuels gouvernants. Et là, c'est presque comme à la télé.
"Si nous étions en dictature, les choses seraient plus simples - du moment que ce serait moi le dictateur", George W. Bush, 19-12-2000