
La société se délite. Elle exclut, met ses humains à la rue. Pourtant ? Pourtant ! Devenus mendiants par contrainte, des individus refusent de quêter. Sur le trottoir, véritable radeau, ils ont leur fierté. Ils échangent, troquent,..., commercent à leur niveau. Si le premier a tout vendu de ce qu’il a de corps, le second n’a que parole.
Le troisième utilise ses gains de manche auprès des uns pour offrir un verre à une solitude de passage. Ou, celui-là, encore, qui ne peut que céder ses voyelles ! Et si elles comptent peu au scrabble, essayez donc de parler sans voyelle ! C’est l’annonce certes drôle, de la destructuration du langage.
C’est, au final, l’envie du rêve d’ailleurs, là-bas, de l’autre côté de la mer.
En fait, il n’est ici question que d’une personne. Une personne puzzle, multiple, à notre image sans doute, avec nos certitudes, nos tendresses, nos invectives, nos rêves, nos envies d’amours folles et de liberté de vivre dans ce monde doux amer.