Les soliloques du pauvre

de Jehan-Rictus

CRÉATION 2011
Mise en scène et interprété par Didier Lelong

Faire de la langue populaire, de l’argot, de l’accent, de justement ce qui aux yeux des classes bourgeoises vous stigmatise et vous exclut, la matière de vos poèmes, c’est à la fois subversif et respectueux. C’est rester fidèle à ses origines mais transcender le destin qu’on a voulu nous assigner. Lire Jehan-Rictus, comme lire Villon ou Couté, c’est affirmer que c’est le poète qui fait la poésie, et non la langue qu’il emploie.
Tant qu’il y aura des pauvres, il faudra toujours lire LES SOLILOQUES DU PAUVRE, à haute voix pour bien les comprendre, car c’est une poésie qui doit s’entendre et se scander, et se rappeler ce simple mots “pauvre“, et de son sens, qu’aujourd’hui on cache sous une montagne de mots qui ne réchauffent pas : précaires, SDF, quart-monde, exclus, et j’en passe.
Tant qu’il y aura des pauvres, il faudra dénoncer la misère avec les mots de ceux qui la subissent.
Cécile Vargaftig (12 / 2008)